Bourges fait bourgeonner la culture
Et si Bourges donnait le la de la culture en dehors des grandes métropoles ?
Et si ? Et si Bourges devenait la première agglomération française de moins de 100 000 habitants à être désignée « capitale européenne de la culture » ? La ville est encore en lice aux côtés de Clermont-Ferrand, Rouen et Montpellier pour accueillir la manifestation en 2028. Tout un symbole, sachant que les villes de moins de 100 000 habitants représentent la moitié de la population française et un tiers de la population européenne. La culture n’est pas le pré carré des grandes métropoles, et c’est tourner en rond que de braquer le feu des projecteurs exclusivement sur elles. La fameuse diagonale du vide, théorisée en 1947 par le géographe Jean-François Gravier dans son livre Paris et le désert français, s’est bien remplie depuis, même si l’on continue d’opposer Paris à la province. Comme si cela avait encore un sens aujourd’hui d’opposer 105 km2 à 544 000 km2. C’est pour faire parler d’elles, être désirables, mais aussi booster leur économie que les villes moyennes (expression guère flatteuse) ont besoin de la culture. Alors croisons les doigts pour Bourges, pour qu’enfin s’ouvre une nouvelle ère et que la culture profite à tous, partout.