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Casting d’arbres à Guérigny pour s’adapter au changement climatique

Une plantation expérimentale à Guérigny pour tester des essences d’arbres capables de s’adapter au changement climatique / Photo par Romain Liger pour Koikispass

Depuis 2021, la forêt de Guérigny accueille une plantation expérimentale du Réseau ESPERENSE (RESeau national multiPartenaires d’Evaluation de Ressources gENétiques foreStièrEs pour le futur). Une opération pilotée par l’Office national des forêts pour anticiper les conséquences du changement climatique. Koikispass s’est rendu sur place pour rencontrer Jean Gauvin, généticien spécialiste de la forêt auprès de l’ONF.

Si les OGM n’ont pas la cote, c’est pourtant bien la génétique qui pourrait permettre de sauver nos forêts face aux dérèglements climatiques. Raison pour laquelle l’Office national des forêts (ONF) mènent des plantations tests comme à Guérigny dans le cadre du Réseau ESPERENSE. 

« Les essences nivernaises comme le chêne Cécile ou le chêne pédonculé sont des espèces qui ont une aire géographique plus large que la Nièvre ou la France, explique Jean Gauvin, généticien spécialiste de la forêt auprès de l’ONF et qui officie à Guérigny. On va donc rechercher dans des climats plus rudes des gènes de résistance ou de tolérance à la sécheresse ». En clair, modifier la génétique de nos arbres pour en faire des survivors ! « La forêt est comme la population humaine. Avec les migrations, la génétique se mélange. Ces modifications se font depuis toujours au rythme de l’évolution géographique et climatique de nos forêts. Ce que nous faisons avec ESPERENSE, c’est accélérer ces mutations ».

Accompagner la sélection naturelle

Mais les chiens ne font pas des chats et la première des conditions est que les arbres soient de la même espèce ou d’une espèce suffisamment voisine pour accepter l’hybridation. « Nous travaillons essentiellement sur des espèces européennes ou du bassin méditerranéen. Face aux ères glaciaires ou aux sécheresses, les espèces se réfugient dans des niches qui leur permettent de survivre. C’est ensuite la sélection naturelle qui permet aux plus adaptés de se reproduire et de recoloniser d’autres territoires en transportant leur patrimoine génétique ».

Guérigny est une des cinq bases opérationnelles en France du Réseau ESPERENSE. « C’est une fusée à trois étages. A Guérigny, nous testons une soixantaine d’espèces que nous savons être en mesure de s’adapter avec des  espèces autochtones. Ensuite, celles qui s’adaptent le mieux vont rejoindre des parcelles où nous plantons une quinzaine d’arbres de chaque essence. La troisième étape consiste à planter 100 à 150 arbres sur des parcelles de 0,5 ou 1 hectare appelées « îlots d’avenir » puis d’observer l’évolution sur plusieurs années ».

Quid de la forêt nivernaise de demain ? : « Cela dépend de la vitesse du dérèglement climatique. C’est pour cela que nous assistons cette migration pour préserver nos massifs. Nous ne sommes pas sur l’introduction de nouvelles essences comme on a pu le voir avec les pins après la Première guerre mondiale. Nous devons veiller à ne pas favoriser de population invasive afin de ne pas modifier la population initiale ».

Quant à l’état actuel des forêts françaises, Jean Gauvin se montre prudent. « C’est une question compliquée. Je ne suis pas certain que ce que je pense soit la réponse officielle de l’ONF. A titre personnel, je perçois des signes alarmants, par exemple sur le pin sylvestre avec la sécheresse. Ça ne touche aujourd’hui que des essences minoritaires. Mais si nous avons ce type de problèmes sur les chênes ou le Douglas, nous serons confrontés à un problème majeur. Mais, c’est par l’expérimentation que nous parviendrons à trouver des solutions et il n’est jamais trop tard pour expérimenter ! ».

Plus d’infos sur reseau-aforce.fr et onf.fr

Guérigny, tête de pont des Futaies Notre-Dame 

C’est au lendemain de l’incendie de Notre-Dame de Paris en 2019 que Pascal Jacob, président de Pobi, usine de production d’ossatures bois, et habitant de Guérigny a eu l’idée de créer l’association Restaurons Notre-Dame et de développer le réseau des Futaies Notre-Dame. L’objectif : faire connaître le chêne utilisé pour la reconstruction des charpentes de la cathédrale, notamment issu de la forêt des Bertranges, seconde chênaie de France derrière la forêt de Tronçais dans l’Allier.

Plus d’infos sur restauronsnotredame.org

Emmanuelle de Jésus

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