Roule, tes souvenirs sont devant !
Non, ce n’est pas dur le vélo ! C’est doux ! C’est bon pour la santé et l’environnement, une vraie alternative au tout-voiture. Une bouffée d’air, un investissement pour l’avenir, un art de vivre au fil de l’air, au fil de l’eau. À vélo, dans la Nièvre, on dépasse les taxis, dans la Nièvre à vélo, on dépasse les autos… Je, tu, il ou elle, au singulier ou au pluriel, ont érigé le vélo en art de vivre, en mode de déplacement. Exit la voiture, sauf circonstances exceptionnelles. Au quotidien, le week-end, ou pour les vacances, le vélo fait son grand retour à la ville comme à la campagne. Une révolution, une vélorution. Economiques, écologiques, logiques ou pratiques, les motivations sont multiples.
Quel vélo pour quel usage ?
Les bonnes questions à poser avant d’acheter !
> Je veux faire quoi, aller où, à quelle fréquence, à quelle allure et dans quelle tenue ?
Entre aller chercher le pain, partir en ballade, aller au boulot, il y a une vraie différence. Opter pour les bois, les chemins, ou les routes en est une autre.
Quel budget pour démarrer ?
« je me mettrais bien au vélo ! »
Pour vivre la Nièvre à vélo, Inutile de se jeter sur les promos de vélo à 99 euros. Vous en aurez pour votre argent. Préférez les vendeurs de vélos aux marchands de rêves, au risque de vivre un cauchemar. On a demandé quelques conseils à Swanee, ambassadrice et professionnelle du vélo autrement. « L’achat et le budget seront différents selon que l’on débute, ou pas, et l’usage que l’on veut faire du vélo. Un budget de 200 à 500 euros pour débuter est amplement suffisant. Vélo de ville, VTC ou VTT sont les plus prisés. Un vélo se choisit en fonction de la taille, des mensurations et de l’utilisation souhaitée. Pour se faire plaisir le week-end, pour des promenades, pour aller au travail, un vélo de moyenne gamme sera parfait. N’achetez pas un VTT pour faire de la route, ou un VTC pour aller dans les bois. Un usage plus régulier, un kilométrage plus important, une pratique plus intense nécessiteront un budget plus important pour se faire plaisir sans forcer. À partir de 800 euros on trouve pédale à son pied. Quand on fait pas mal de kilomètres, le poids du vélo est très important. Choisir un vélo pas trop lourd, entre 8 et 10 kilos, et robuste avec un cadre en acier, facilement réparable, c’est la base ».
Retrouvez les chroniques de Swanee dans 200, le mag du vélo autrement !
200 fait du vélo une aventure quotidienne. En ville comme dans les cols, avec ou sans bagages, avec ou sans chrono, sur toutes les routes de France, d’Europe et d’ailleurs. 200 ne distingue pas les coureurs des cyclosportifs, les cyclotouristes des voyageurs, les aventuriers des cyclistes urbains et se moque des catégories. Il y a bien plus : le voyage, la culture, les longues distances, la mécanique, les rencontres, l’aventure, et même le vélo de ville. > www.200-lemagazine.com
3 grandes familles de vélos
vélo de ville
Classique, pour aller au travail ou chercher le pain, reconnaissable au panier fixé sur le guidon pour poser le sac à main, ou l’ordinateur portable.
vélo de course
Plus léger, des pneus fins pour aller plus vite sur les routes bien lisses. Idéal pour les compétitions ou les sorties sportives.
VTT et VTC
Le VTT pour tous les terrains, bois et sous-bois. Le VTC pour les chemins, les routes, est idéal pour les balades et randonnées, utile à la ville comme à la campagne. Le bon compromis !
Ils sont vélo !
Le vélo, ce n’est pas uniquement s’habiller avec des couleurs fluo et suer sur les routes le dimanche matin ! Non, le deux roues peut revêtir de très nombreuses autres facettes, que nous vous proposons de découvrir la Nièvre à vélo au travers de nivernais pour qui le vélo est parfois bien plus qu’un moyen de locomotion…
La voiture au garage !
Anthony a relégué la voiture au garage et opté pour le vélo depuis une dizaine d’années. Outre la passion du vélo, ce sont des raisons pratiques, rationnelles, qui ont guidé Anthony à préférer le guidon au volant. « Pour les vacances, ou les courses (une fois par semaine), j’utilise ma voiture. Sinon c’est vélo, quel que soit le temps. Même pour emmener mes enfants à l’école, je prends mon vélo et une remorque ».
Joindre l’utile à l’agréable
Vivre la Nièvre à vélo : « Je roule tous les jours, y compris le week-end. 15 kilomètres par jour, minimum. Plus de problèmes de stationnement, ni de contraventions. J’ai un collègue, qui est également un voisin. Si on part ensemble, lui en voiture, moi à vélo, j’arrive largement avant lui. Il me faut dix minutes pour faire les 3,5 km domicile-travail. En voiture c’est dix minutes de plus pour trouver une place de stationnement et rejoindre le bureau à pied. Au final, si je prenais ma voiture, je devrais partir plus tôt pour être à l’heure ».
Une philosophie de vie
Elle faisait du vélo, lui aussi. Leur passion pour le vélo est un trait d’union. De leur union, un fils est né, Kim. Lui aussi fait du vélo. Il débute. À eux trois, ils possèdent près de 70 vélos, dont chacun a son utilité, son importance, son histoire. La Nièvre à vélo, plus qu’un mode de locomotion, c’est un art de vivre. Un art érigé en profession. Swanee, c’est la fée du Vélo. Graphiste de formation et cadreuse par passion.
Je roule, donc je suis
Le vélo, Swanee en a même fait son métier. Dans son bouclard de la Place Chaméane, elle fait des vélos. Devenue cadreuse, une des seules femmes en France, Swanee conjugue sa passion à tous les temps et organise sa vie autour du vélo, des vélos en essayant de rouler le plus souvent possible. « Nevers c’est une ville faite pour le vélo. Il faut cinq minutes pour attraper le véloroute, un single (chemin) et tracer chemin ». Dans son atelier de la place Chaméane, elle fabrique et répare des vélos, elle donne des conseils et encourage ses ami(e)s à faire du vélo autrement.
Les vacances autrement !
Le tour de la Nièvre à vélo, Dijon-Nevers, la Loire à Vélo de Cosne à Saint-Brévin, le Véloroute 6 de Vienne (Autriche) à Nevers… Bérengère, la maman, Melle, la fille, ont choisi, depuis quelques années, de passer leurs vacances à vélo. Au fil de l’eau, au fil de l’air, au gré du vent, parfois contre… « On prépare ensemble le trajet, les étapes, les visites. Pour la Loire à vélo, nous avons dû faire quelque 900 kilomètres au lieu des 450 que compte le parcours. Visites de châteaux, de villages. On fait la route à notre rythme, au grès de nos envies. »
Le plaisir de rouler
« À vélo, on voit la vie différemment. On voit des choses que l’on ne voit pas autrement. On se concentre sur l’essentiel, ne serait-ce que pour les bagages, la nourriture et l’hébergement. On prend le temps. On vit autrement, simplement». Ni forcenées de la route, ni compétitrices, Bérengère et Melle enchaînent les kilomètres sans forcer. « 60, 80 ou 100 km par jour, peu importe. Les vacances à vélo, c’est l’occasion de passer du temps ensemble et de partager de bons moments. Les premiers jours, la vitesse moyenne ne dépasse pas les 20km/h. Au fil des jours la moyenne augmente sans forcer davantage ».
« Deux heures de bouchon par jour, c’est fini ! »
15 ans que Marie a fait du vélo une philosophie de vie. « Je fais tout à vélo, toute l’année, par tous les temps ». Une pratique née à Bordeaux il y a une quinzaine d’années. « Je travaillais à 15km de Bordeaux. Les bouchons deux fois par jour ont eu raison de la voiture. J’ai pris mon vieux Peugeot une fois pour aller travailler, deux fois, trois fois… J’ai vendu ma voiture ». Niveau économies, les chiffres parlent d’eux mêmes : 1 plein par mois pendant 12 mois, (sur la base de 80 €), 960 €, assurance voiture : 400 €, entretien annuel moyen : 800 €… Sans parler du stationnement, des contraventions. En 15 ans, ce sont 32 400 € d’économies réalisées. De quoi s’offrir un beau vélo.
Le vélo dynamise les cœurs de ville
Depuis je fais tout à vélo. Même mes courses. Je privilégie les petits commerces de proximité, le marché… Le vélo contribue à faire vivre ou survivre les petits commerces. J’achète mon pain dans une boulangerie, je vais chez l’épicier, au marché… Quand je voyage, c’est à vélo. Et je voyage tous les ans. Je gagne du temps, je suis autonome, je n’ai pas besoin d’aller dans une salle de sport… je fais du sport tous les jours, toute l’année. C’est aussi ça la Nièvre à vélo.
La Harley du vélo
S’asseoir derrière le guidon d’un Beach-Cruiser, c’est le dépaysement assuré. C’est ce qui a conduit Florent Lenoir à choisir ce vélo. « Outre le style, résolument original, ce vélo est vraiment idéal pour se balader en famille, dans les chemins, sur les routes. Des pneus larges, une selle confortable montée sur ressorts, permettent d’aller partout sans se fatiguer, sans forcer. Une sensation unique. Un vélo de biker. La Harley-Davidson du vélo, le bruit en moins ! ».
L’essayer c’est l’adopter
« C’est une autre approche du vélo. Une sorte de compromis entre le VTC, le BMX et le VTT. Ce sont des sensations difficiles à expliquer, le mieux c’est d’essayer. Le risque c’est de l’adopter. On avale les kilomètres sans s’en rendre compte. Pignon fixe, option trois vitesses et frein rétro-pédalage, c’est vraiment un autre façon de faire du vélo, sans se poser de questions. Moi, j’adore. »
On roule électrique à l’agglo, l’offre « velib de l’agglo »
Autre adepte de la Nièvre à vélo, il y a un an, après s’être installé à Nevers, Alban a décidé de ne plus utiliser de voiture. Il circule en bus ou à vélo avec l’agglo. « C’est un choix avant tout pratique et judicieux. Je travaille en centre-ville, et je n’habite pas très loin ». Titulaire d’un abonnement de bus, Alban bénéficie d’un tarif préférentiel (17€ au lieu de 36) pour louer un vélo à assistance électrique pendant les beaux jours.
à vélo quand il faut beau
Si ce n’est pas le côté sportif qui motive Alban, aller au boulot à vélo lui permet de faire un peu d’exercice. « Facile à manier, le vélo électrique a une autonomie de 4h d’utilisation, ou 90 km en continu, il est tout à fait adapté à la ville et me facilite la vie. Je travaille en centre-ville où il y a beaucoup de zones bleues. Pas besoin de sortir toutes les deux heures pour changer mon vélo de place. Et vu le prix des carburants aujourd’hui, je suis plus que satisfait de mon choix ».
Toutes les infos sur : www.taneo-bus.fr/index.php/se-deplacer/cycl-agglo
Vous faites du vélo ?
Envoyez-nous vos photos de vos montures, de vos balades…
Nous les publierons toutes sur la page Facebook de Koikispass !
Vélorution Universelle
à Nevers les 5, 6, 7 & 8 juillet
Masse critique, tables rondes, bivouacs… Il y a eu Paris, Bordeaux, Nancy, cette année Liège était en lice, et c’est finalement Nevers qui accueille la Vélorution Universelle. 200 à 300 utilisateurs de vélo vont converger vers Nevers début juillet. Une vélorution, c’est un grand rassemblement à bicyclette, ouvert et accessible à toutes et tous dans une ambiance festive.
Partout dans le monde, Une fois par an.
Cette année, Nevers, ambassadeur de la Nièvre à vélo, a été choisie pour accueillir cette « masse critique » de cyclistes venant de toute la France et d’ailleurs. Pendant quelques heures, pédaler pour se réapproprier l’espace public en toute sérénité. La Vélorution, c’est un bouchon de quelques heures, une fois par an. En voiture, c’est deux bouchons par jour, tous les jours ! La ferme Dequiedt, à Marzy, accueillera les Cyclistes sur une aire de bivouac aménagée pour l’occasion.
+ d’infos sur velorutionuniverselle.org
Nevers à vélo, chiche ?
Entre bandes et pistes cyclables, ce sont quelque 26 kilomètres de linéaires cyclables, dont la plus petite piste cyclable du monde de France située dans le bas de l’avenue du général De-Gaulle.
Selon Isabelle Kozmin, conseillère municipale en charge des transports, des déplacements et de la mobilité « plusieurs aménagements sont prévus dès cette année. Une bande cyclable rue du 13ème de ligne entre la place du 19 mars 1962 et le giratoire du Chiquito, la pose de 92 accroches vélo supplémentaires, le marquage de sas vélos sur les carrefours à feux. En collaboration avec l’agglo, la pose de box abri/vélo sécurisés sont prévus dans plusieurs lieux de Nevers : sur les places Walter-Benjamin, Guy-Coquille, Mancini, Carnot, INKUB/piscine communautaire. Plusieurs itinéraires nouveaux sont actuellement à l’étude pour une réalisation 2019. ». La ville se met au diapason de la Nièvre à vélo.
Auto-vélo, je t’aime moi non plus !
Zone 30, zone 20… les uns se réjouissent, les autres râlent. La récente mise en zone 20 de l’hyper centre de Nevers donne priorité aux piétons et aux vélos. La zone 20 autorise les vélos à rouler dans les deux sens, ce qui est souvent compliqué à comprendre pour les automobilistes, et s’avère parfois dangereux. « Un cycliste est un usager de la route comme un autre, et bénéficie d’autant de droits qu’un automobiliste », souligne la conseillère. « Il n’est pas question de protéger les uns et de sanctionner les autres, mais il nous faut travailler à une cohabitation intelligente entre vélos et autos, et piétons aussi ».
La zone 20 autorise les vélos à rouler dans les deux sens
La Nièvre à vélo, je l’ai fait, pourquoi pas vous !?
Nevers-Gien en train, Gien-Nevers par la Loire à vélo Train, vélo, dodo, plaisir !
Chi va piano, va sano i piu lontano. C’est un peu ça le vélo. Sous les pavés, la plage. Celles de la Loire à vélo. 140 km en deux jours. 60 le premier, et 80 pour finir. Que du plat. Une vitesse moyenne de 19 km/h, une pointe à 30, en pente douce. Des paysages apaisants, des gens gentils, des villages, des points de vue. Des hérons cendrés, des aigrettes… et bien d’autres choses encore.
jour 1
Point de départ, la gare de Nevers. Samedi matin, 6h30. Arrivée gare de Gien, aux environs de 9h. Pause café. Direction Briare, le pont-canal. Petite halte, visite de l’église, pause café. On se ravitaille dans les commerces locaux. 2 tranches de jambon, 10 de saucisson le tout fait maison. 4,70 €. Une vraie baguette, un bout de fromage et quelques fruits feront le pique-nique de midi. 16h, arrivée à Cosne. Camping. Monter la tente, chausser les tongs pour aller à la douche, c’est les vacances. On aurait pu continuer, mais on se pose. 60 kms pour une première vraie sortie, c’est pas mal. Petit tour dans Cosne à vélo. P’tit resto. La nuit, la tente, dodo. Réveil au son des oiseaux. Pliage du matos, et petit dej.
jour 2
Le dimanche matin c’est marché. On s’approvisionne local. Fromage, fraises, pain et en route. Destination Nevers. Saint-Satur, Pouilly… La Charité. On traverse le pont pour aller boire un coup dans la vieille ville. Tranquilles, c’est le mot. Libres aussi. D’aller et de venir, de s’arrêter, de regarder… Les jambes vont bien, le souffle aussi. Comme quoi… moi qui n’avais plus fait de vélo depuis l’âge de 14 ans… j’en ai 46 aujourd’hui… On reprend la route. C’est la dernière ligne droite. Face au vent. Vent de face. Encore une dizaine de kilomètres et c’est l’arrivée. Il fait gris, il pleut même. Mais c’était chouette. La prochaine fois, on part à vélo et on rentre en train.
Pourquoi pas vous !?
Plus qu’une solution de repli pour automobilistes en manque d’activité physique, le vélo est une autre façon de se déplacer, d’observer, de profiter de la ville et de ses alentours. Parcourir la Nièvre à vélo, c’est découvrir un département que l’on croyait connaître et apprécier y vivre. Osez le vélo !
En complément de cet article : La Nièvre et la Nationale 7, la route qui sentait bon les vacances