From Nevers with love… Avec la sortie de son premier album Anna-Liz, la nivernaise Liz van Deuq se livre à une introspection musicale sur fond de déclaration d’amour à Nevers.
Depuis deux ans, Liz Van Deuq alias Vanessa Dequiedt pour les intimes, a lâché son micro de journaliste radio pour celui de la scène. Piano-voix en tête, cette jeune artiste made in Nevers assumée et revendiquée, trimbale son énergie, ses compos et son trio violoncelle-guitare-basse à travers tournées et résidences. Entre grandes émotions “Le festival Darc où nous avons joué devant plus de 1500 personnes” ou (petits) moments de (grande) solitude “Jouer dans un bar devant 6 personnes dont 5 font partie de tes amis permet de se remettre en question”, en première partie de Cali, ou en s’amusant avec Giedré, Liz n’oublie jamais de glisser un petit mot doux sur sa ville de coeur, Nevers. Alors, si avec son premier album studio, Liz s’analyse, si elle raconte ses joies et ses peines et se permet des excursions dans les langues de Goethe et Shakespeare, elle ne peut éviter, en camelot inspiré, de prêcher la bonne parole nivernaise.
Surprenant ? Pas vraiment pour cette autochtone de Saint-Benin d’Azy “J’ai grandi dans la Nièvre. J’y ai passé mon enfance, effectuémes études et contrairement à d’autres, j’y suis restée pour travailler.” Un enracinement fort et la volonté de montrer une autre vérité sur Nevers que l’on retrouve ainsi sur la chanson Never with an « S », slam doucereux qui expose point par point que tout est réalisable à Nevers.
Très loin de la nivernose Liz ? “Nevers est une petite ville de province comme les autres. Ni plus mais surtout ni moins. Ce sont ses habitants qui feront Nevers.
Moi j’y ai rencontré des personnes extraordinaires. Il faut que les gens s’investissent pour que les choses changent”.
Pour autant si elle a toujours les yeux de l’amour pour sa ville, elle n’en oublie pas, comme dans tous les vieux couples, les moments plus compliqués… “Un de mes souvenirs les plus difficiles sur Nevers, ça a été ma formation au conservatoire. J’y ai vraiment ressenti un marquage social prononcé et une rigidité très forte. Je n’ai même pas réussi mon examen de solfège !“
Une expérience plutôt ratée donc mais qui a l’immense mérite d’être à l’origine d’un titre aussi jubilatoire que pertinent : Le conservatoire. “C’est ma petite vengeance à moi oui !”
Une chanson qui à l’image de ce premier album est une promesse très claire : on entendra bientôt beaucoup parler de Liz Van Deuq.
Et de Nevers donc.