Accompagnement, tel est le maître-mot du Centre scolaire Notre-Dame de Nevers qui veille à l’épanouissement de ses élèves, de la maternelle jusqu’aux formations post-bac. Gilles Longo, son directeur, présente la philosophie de l’établissement à l’occasion de la journée portes ouvertes du 19 mars.
À qui s’adresse le Centre scolaire Notre-Dame de Nevers ?
Gilles Longo : De 3 ans à bac + 3, tout le monde est le bienvenu à Notre-Dame. Le centre scolaire dispose d’une école, d’un collège et de trois pôles au lycée : l’un est dédié à l’enseignement général et technologique, les deux autres à l’enseignement professionnel et à l’enseignement supérieur. Nous proposons également, depuis trois ans, une unité de formation par l’apprentissage. Au total, 1 850 élèves sont ainsi répartis sur trois sites à Nevers. Si ce chiffre peut paraître élevé, nous tenons à garder un accueil à taille humaine ; le lycée général ne compte que 280 élèves par exemple.
Existe-t-il une sélection à l’entrée ?
L’établissement est catholique mais l’enseignement ne l’est pas. Le personnel, lui, est libre de croire en ce qu’il veut. Nous recevons tout le monde, athées et croyants. Par ailleurs, nous ne faisons pas partie de la fameuse « carte scolaire » et n’établissons aucune sélection sur dossier. Cela ne nous empêche pas d’atteindre les 100 % de réussite au bac général !
Quel est le secret de cette réussite ?
On travaille… et on accompagne les élèves, ce qui est primordial. Car tout le monde possède un talent. à nous de le valoriser, et de faire avancer l’élève dans la meilleure direction pour lui. Il est tellement facile de pointer les failles de chacun, il l’est moins d’encourager et de valoriser. C’est dans cet esprit que nous recevons longuement les familles et le jeune avant son admission, afin de mieux connaître ses envies, ses loisirs. Cette année, cinq de nos élèves font partie de ceux qui ont été recrutés par le club de rugby de l’Uson et bénéficient d’un accompagnement particulier
et d’un emploi du temps adapté.
On a tendance à penser que l’enseignement privé est réservé à une population plutôt aisée…
Penser que l’enseignement privé est réservé à une certaine élite sociale fait partie des clichés à bannir. Mettre son enfant dans l’enseignement catholique, c’est avant tout faire un choix. Et cela coûte moins cher qu’un abonnement de téléphone portable !
Comment assurez-vous l’accueil des enfants en situation de handicap ?
Depuis deux ans, en partenariat avec l’éducation nationale, nous avons mis en place un PIAL (pôle inclusif d’accompagnement localisé), un dispositif spécifique pour faciliter l’accueil des enfants en situation de handicap. Plusieurs AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) ainsi que deux enseignants référents sont chargés de proposer des accompagnements personnalisés afin de tout mettre en œuvre pour que ces jeunes puissent avancer au mieux.
On parle beaucoup de harcèlement scolaire et de problématiques liées à la sécurité. Y êtes-vous confronté ?
Quel que soit le contexte, nous appliquons la philosophie de notre établissement : l’écoute, la prise en compte de l’autre, la solidarité. Nos équipes enseignantes sont stables, ce qui permet une meilleure connaissance de chacun des élèves. D’autre part, les équipes de vie scolaire travaillent volontairement au sein des différents établissements pour que les élèves gardent toujours un point d’appui. Je crois que cette continuité ne se retrouve pas toujours dans l’enseignement public.
Il existe un réseau d’anciens élèves. À quoi sert-il ?
Depuis quelques mois, le site Internet ndreseau.fr fait le lien entre les élèves et leurs prédécesseurs dont certains sont devenus chefs d’entreprise. Ils y publient des offres d’emploi, partagent des conseils et adhèrent, pour 70 d’entre eux, au Club partenaires, une structure qui permet à nos élèves en apprentissage de trouver des entreprises. Nous travaillons également avec l’association « De la Nièvre aux Grandes Écoles » afin de combattre la sous-représentation des Nivernais dans les Grandes Écoles, en accompagnant au mieux ceux qui n’osent pas sauter le pas. Nous préparons notamment aux oraux de Sciences Po. Je connais bien Nevers car j’y ai grandi et enseigné. Pendant très longtemps, j’ai constaté que les jeunes Nivernais n’osaient pas aller « voir ailleurs ». Mais ce n’est pas une fatalité !
Journée portes ouvertes du Centre scolaire Notre-Dame à Nevers le 19 mars de 9 h à 17 h
Plus d’infos sur csnd58.fr – Tél. 03 86 71 87 00