Le collège Fénelon du Centre Scolaire Notre Dame propose des parcours adaptés aux jeunes espoirs du club de rugby de l’USON.
Depuis six ans, le Centre Scolaire Notre Dame (CSND) à Nevers accueille les jeunes talents de l’ovalie qui s’entraînent à l’USON. Ces élèves peuvent ainsi concilier leur pratique sportive au quotidien avec leurs études. À partir de la troisième, ces sportifs bénéficient d’horaires aménagés, avec suivi scolaire particulier au sein de l’internat où ils sont tous logés, leur responsable pédagogique faisant le lien entre le collège et le club. « Nous rencontrons d’abord les parents et le jeune pour évaluer son profil psychologique et pédagogique. L’élève va devoir étudier loin de sa famille et vivre avec les contraintes d’un double cursus. L’exigence scolaire de Notre Dame reste la même pour tous », indique Richard Ribière, directeur du collège Fénelon. L’emploi du temps des jeunes sélectionnés par l’USON s’avère chronométré : entraînement tous les matins avant les cours et pour ceux qui ont intégré « L’Académie » (le plus haut niveau sportif), pas de relâche le soir avec quelques grosses foulées avant de retrouver les cahiers.
Un accompagnement de tous les instants
À cela s’ajoute un dispositif d’orientation qui permet à ces sportifs de réfléchir aux différentes voies professionnelles possibles. « J’ai conscience de ma chance d’avoir été repéré. Bien sûr je veux devenir rugbyman mais si cela ne fonctionne pas, je me vois bien dans le commerce du sport », explique Léopold. Lui et ses camarades ont le sentiment d’avoir intégré « une seconde famille » comme le décrit Hugo. « Nous nous entraidons beaucoup », ajoute-t-il. Un match à Nevers ? « Les professeurs vont voir jouer leurs élèves », se réjouit Gilles Longo, directeur du CSND et ancien sportif. « Nous avons quand même une vie. On reste des ados ! On peut sortir le mercredi après-midi si on a terminé nos devoirs », précise Manaia, provoquant les rires de ses amis.
Un tour du monde dans un tour de chant à l’école Sainte-Bernadette
« À l’occasion de la visite d’une délégation internationale à l’école, les élèves de la Grande Section au CM2 ont chanté un air où l’on entendait « bonjour » dans différentes langues. Les plus grands ont dessiné le drapeau de leur choix – l’occasion de faire de la géométrie ! – en écrivant « bienvenue » au dos dans la langue du pays. Ce moment fut aussi l’occasion d’évoquer en classe les racines de chacun et la triste actualité en Ukraine, certains ayant choisi ce drapeau. Ce moment chanté fut enfin un moyen d’échanger malgré les barrières des langues ».
Patricia Zammit, professeure des écoles en classe de CM1-CM2 à l’école Sainte-Bernadette à Nevers