L’université populaire des Altérophiles vous aide à vous muscler les méninges

L'université populaire de Nevers propose des conférences gratuites au centre social du Banlay / Photo par Romain Liger pour Koikispass
L'université populaire de Nevers propose des conférences gratuites au centre social du Banlay / Photo par Romain Liger pour Koikispass

Enseignants, Émilie Chamoux et Clément Denuit ont lancé fin janvier l’université populaire des Altérophiles à Nevers, un jeu de mots qui s’amuse à mélanger altérité et haltérophilie. L’objectif : débattre de sujets variés en mélangeant des participants de tous horizons. Ce qu’explique Clément Denuit à Koikispass.

Qu’est-ce qu’une université populaire ?
Clément Denuit : C’est un organisme d’éducation ouvert à tous qui favorise la transmission de savoirs théoriques ou pratiques. Chacun peut proposer d’y exposer le sujet de son choix. Les exposés sont suivis d’un temps d’échange. Ce partage de connaissances permet à tout le monde de questionner ses idées et de les faire évoluer.

Vous aviez déjà créé une première université populaire en 2019…
Oui, c’était avec un collègue d’histoire-géographie. Nous souhaitions tous les deux partager nos recherches. Cela fonctionnait bien mais le confinement de 2020 a eu raison de la démarche. Avec Émilie Chamoux, professeur de lettres au collège des Loges à Nevers, nous avons décidé de relancer cette initiative, cette fois dans un centre social du Banlay. Avoir choisi un quartier populaire donne encore davantage de sens à ce projet.

Quels thèmes abordez-vous ?
Nous ne nous interdisons aucun sujet, de l’écologie à l’astronomie, en passant par l’ornithologie, les maths ou l’histoire. Nous allons prochainement aborder la question de l’incarcération avec une personne qui travaille à la prison d’Autun et nous pencher sur la musique populaire avec un professeur de musique. Nous avons également à cœur de développer une ouverture vers de nouvelles pratiques du savoir, d’autres cultures. J’adhère beaucoup à ce que dit l’écrivaine et rabbine Delphine Horvilleur : l’âme ne peut exister que si elle intègre de l’altérité, de la différence, qui permet à l’esprit de se développer.

Avez-vous prévu de garder une trace de ces sessions ?
Nous avons pensé à une sorte de revue trimestrielle imprimée. Par ailleurs, nous allons filmer les conférences sans les mettre en ligne. Ceux qui souhaitent les visionner pourront le faire sur demande.

Quel est votre souhait avec ce projet ?
Nous aimerions avant tout être surpris par le public. Ce serait formidable de parvenir à intéresser des gens éloignés des livres et ainsi rendre les discussions encore plus riches et nourries. Nous aimerions aussi provoquer des rencontres entre les gens du quartier du Banlay et d’ailleurs.

Infos pratiques : Université populaire de Nevers au centre social du Banlay, 9, rue Georges-Guynemer, Nevers. Tous les jeudis soir de 19 h à 21 h. Gratuit. Programme et informations via lesalterophiles@gmail.com ou au 06 72 45 83 18 (Clément Denuit).

Propos recueillis par Virginie Jannière

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