La belle inconnue
Pour l’avoir maintes fois traversée, on croit connaître Guérigny. Mais c’est une illusion : pour en saisir tout l’intérêt, il faut prendre le temps de s’y arrêter ! Alors, pour l’occasion, on est allés poser notre voiture aux Forges – l’endroit le plus connu – et on est partis « à pied, lentement sans se presser, en marchant, à pied, à pied… »
Les forges de Guérigny
Même si elles ont 400 ans, elle sont bien vivantes. Elles accueillent aujourd’hui la salle des fêtes (ce matin-là il y avait en plus un mariage au son de “Manureva” d’Alain Chamfort), le Théâtre des Forges Royales et la salle d’expo Olympe de Gouges, le Musée Forges et Marine, tenu par Les Amis du vieux Guérigny qui raconte toute l’histoire des forges. Puis il y a l’eau, présente partout et les pêcheurs, les cyclistes, les amoureux sur les bancs publics ! Un conseil : L’endroit idéal est de se rendre sur la promenade Jean-Pierre Harris. a=Avec ses ponts chameaux (en arc) vous aurez une vraie vue d’ensemble.
Les Halles
Avant les halles, on jette un œil dans le hall de la mairie où se trouve une plaque offerte par un Guérignois représentant La Marseillaise. C’est un bas-relief qui aurait dû orner l’Arc de Triomphe. Les halles, elles datent de 1913. En fonte et en briques, elles étaient destinées à remplacer les halles du XVIIIe près de la mairie.
L’église Saint-Pierre
Une église, il y en a partout. Mais une église du XVIIIe siècle à l’architecture nivernaise, c’est presque unique en France. Et encore plus quand son fronton accueille les armes des Forges Royales de La Chaussade à Guérigny. On y trouve trois fleurs de lys et la couronne royale entourées de fanions de marine et d’ancres. Et pour cause, elle fut construite par Babaud de la Chaussade. L’autel vient, lui, de la chapelle du Château des Bordes et le tableau de 1518 “La Sainte Famille” du peintre Raphaël est une copie d’époque de l’original qui se trouve au Louvre.
Le « HLM » du XIXe siècle
En face des cheminées se trouve un habitat collectif de 1896. Il a été réhabilité en logements et exemple type de l’habitat ouvrier du XIXe siècle. Pour l’anecdote, le plus vieil HLM de France n’est pas la Ruche à Saint-Denis (qui date de 1893) mais à Grossouvre, dans le Cher, où l’immeuble Les Galeries, ressemblant à celui de Guérigny, fut achevé en 1844.
Le Rex à Guérigny
Typique de l’architecture Art déco et de l’importance qu’avait le cinéma, le Rex, construit en 1913, était géré par les prêtres (dans les années 40, durant les travaux de l’église, il accueillait même la messe !) Fermé dans les années 70, il contenait 400 places.
Les cheminées de Guérigny
Les deux cheminées en brique rouge qui emmènent vers le lieu La Tuilerie sont deux témoins exceptionnels des aciéries de Guérigny, fondées en 1900 et font aujourd’hui partie du site industriel de Villemenant.
Le château de Villemenant
Construit au XIVe siècle comme place forte de Guérigny, il fut propriété de Babaud de la Chaussade jusqu’à son rattachement au patrimoine royal en 1781. Babaud ne voulait pas l’habiter selon son propriétaire actuel. Entièrement réhabilité après avoir été une ferme, cet édifice est exceptionnel parce qu’il a conservé son aménagement Ancien-Régime et se situe sur les berges de la Nièvre.