Bijou de l’art gothique classé au patrimoine mondial, la cathédrale Saint-Étienne de Bourges attire chaque année quelque 600 000 visiteurs dont la journaliste de Koikispass Isabelle Dany.
Une journée ne suffirait pas à découvrir tous les détails de la cathédrale de Bourges (Cher). Ses multiples sculptures, ses splendides vitraux et rosaces, ses imposants lustres et ses dimensions exceptionnelles lui valent d’être inscrite au patrimoine mondial depuis 1992.
Elle est en outre originale à plus d’un titre. C’est ce que je vais découvrir lors de la visite guidée de la crypte. “Crypte qui n’en est d’ailleurs pas vraiment une au sens où il ne s’agit pas d’une chapelle enterrée sous une église”, annonce d’emblée notre jeune guide Charlotte. En effet, c’est l’ancienne église romane, construite dans la ville basse, qui a servi de soubassement à la cathédrale actuelle.
Un vaisseau de 120 mètres de long
Nous pénétrons dans ses entrailles par quelques marches et rejoignons la lumineuse rotonde par un vaste couloir aux personnages facétieux. On y découvre de nombreux trésors comme ces sculptures figuratives qui instruisaient les fidèles illettrés. De retour à la surface, sur le parvis
de la cathédrale, la visite s’enchaîne avec Véronique qui conduit notre groupe dans les beaux jardins attenants à la cathédrale.
Une bonne manière d’admirer ce chef-d’œuvre de l’art gothique, construit entre la fin du XIIe et du XIIIe siècles. ”La cathédrale est unique car elle ne contient pas de transept, ce qui en fait un long vaisseau de 120 m de long, 41 m de large et 37 m de hauteur, nous révèle Véronique. Et pour en accentuer l’effet de longueur et de profondeur, les concepteurs ont utilisé une astuce visuelle en ajoutant quelques mètres en largeur au niveau du chœur”.
Une rosace à l’histoire singulière
Pas étonnant que près de 600 000 visiteurs du monde entier s’y pressent chaque année pour s’extasier et se plonger dans son histoire contée au fil des somptueux vitraux. Quant à la grande rosace de 17 m de haut installée au-dessus de l’imposant orgue du XVe siècle, elle est loin d’être banale. “Le duc Jean de Berry l’aurait offerte dans l’espoir d’obtenir sa sépulture dans le chœur de la cathédrale. Voyant qu’il n’arriverait pas
à ses fins, il n’a finalement pas financé la totalité de l’œuvre”, raconte notre guide dans un sourire.
Pour prolonger le plaisir, je décide de flâner encore un peu dans les rues de la ville qui regorgent d’autres richesses : fontaines, maisons à colombages, palais Jacques Coeur, remparts… Les yeux ne trouvent guère le repos à Bourges.
Où manger ?
Cake Thé, un salon de thé à la solide réputation
Chez Cake Thé, on déguste de délicieuses pâtisseries faites maison et quelques plats salés dans une magnifique salle voûtée du XIVe ou dans le jardin au pied des remparts. À cela s’ajoute un grand choix de thés de qualité. Un endroit qui vaut vraiment le détour et où il est fortement conseillé de réserver.
71 bis, rue Bourbonnoux, Bourges (18). Ouvert tous les jours de 13 h à 19 h sauf le lundi. Tél. : 02 48 24 94 60
Isabelle Dany
Infos pratiques : cathédrale Saint-Etiennede Bourges, place Dolet, Bourges (18). Visite guidée de la crypte tous les jours sauf le dimanche matin : 9€ / gratuit pour les moins de 26 ans. Visite guidée de la cathédrale : 6€ / gratuit pour les moins de 26 ans. Plus d’infos sur bourges-cathedrale.fr