Ancienne cité monastique, La Charité-sur-Loire abrita pendant un temps la deuxième plus grande église de l’Occident chrétien, l’église Notre-Dame, plus petite que celle de Cluny mais devant celle du Vatican à l’époque. Un passé glorieux mais aussi un présent bouillonnant dans lesquels Koikispass vous invite à vous plonger avec en prime un détour dans une ferme-auberge pour déguster les produits du cru.
Rando
Des rives de la Loire jusqu’au sommet des remparts à La Charité-sur-Loire
Miracle ligérien ou chance de la débutante ? Après des semaines pluvieuses, le soleil brille lorsque j’arrive à La Charité-sur-Loire. Habitée par ces considérations météorologiques, je débute ma balade en enjambant la Loire grâce à l’agréable passerelle piétonne installée le long du pont de pierre. Je découvre ainsi l’île du faubourg, son camping, son chapelet de petites plages et son restaurant indien – très bon, me dira-t-on trop tard. Là, j’apprécie la jolie vue sur la skyline charitoise avant de me lancer à l’assaut de la cité monastique. Boutiques d’art et d’artisanat, librairie de livres anciens, café culturel, les commerces égayent mon chemin.
Après un café dans le délicat salon de thé à l’ambiance fleurie-cosy « Couleur café », je décide de m’attaquer aux « 84 marches », passage obligé des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Aucun bâton de pèlerin en vue mais un passage peuplé de chats et d’herbes folles. Mon ascension terminée, me voici plongée dans une succession de ruelles qui semblent jouer au jeu de celle qui sera la plus romantique. Sur les murs, je découvre de nombreuses citations de grands écrivains ou d’anonymes. Rien d’étonnant : La Cité du mot, centre culturel rayonnant bien au-delà de la Nièvre, y est installée depuis 2014. D’ailleurs je me rends vite compte que le nombre de librairies à La Charité a de quoi donner le tournis.
Un bain de sérénité
Tout comme les deux stars de la ville : le clocher Sainte-Croix et le prieuré Notre-Dame, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Difficile en effet de résister à ses charmes, qui faillirent totalement disparaître dans un incendie en 1559 puis par la construction d’une route au XIXe siècle. Parvenue presque au fond de l’église, une lourde porte un peu cachée me mène au « Jardin des bénédictins » aménagé sur les ruines de l’incendie. Je suis gagnée par la sérénité des lieux qu’il me faut toutefois quitter pour me hisser jusque sur les remparts de la ville. Entre deux pommiers en fleurs, j’aperçois la Loire, débordante et bouillonnante en cette fin d’hiver. Les élèves de l’école toute proche s’amusent à jouer à cache-cache dans les ruines. Être enfant à La Charité, ce doit être chouette me dis-je. Une chance : y jouer les touristes aussi.
Plus d’infos sur lacharitesurloire-tourisme.com
Resto
L’Auberge de la ferme du Mont, table pas comme les autres
Une route qui serpente, une ferme coquette, un gros chien accueillant, des iris, un canard qui barbote dans la mare… Non vous n’êtes pas dans un conte du Chat perché mais bien à la ferme du Mont, qui fait aussi office d’auberge midi et soir du vendredi au dimanche. A l’intérieur de la bâtisse fraîchement rénovée, le feu crépite tout comme le sourire de Florence Masse, la maîtresse des lieux. Ici, on déguste les produits de la ferme et ceux d’autres agriculteurs des environs sur de grandes tablées au coude à coude avec les autres convives.
“Faire déguster en direct ses produits est un petit bonheur”
A la ferme du Mont, Florence Masse élève moutons, cochons et quelques poules pondeuses. « J’aime mon métier d’agricultrice mais j’avais besoin du contact avec le public. C’est un équilibre que je trouve avec la ferme-auberge, confie-t-elle. Faire déguster en direct ses produits est un petit bonheur ». Le jour de notre passage, nous avons savouré pour 25 euros des œufs de la ferme à la bénédictine, une côte de veau d’un agriculteur voisin agrémentée d’une sauce aux cèpes cueillis dans les bois par Florence elle-même et pour finir, un éclair au chocolat blanc maison. Ni restaurant, ni table d’hôtes, l’Auberge de la ferme du Mont atteint des sommets de convivialité.
Infos pratiques : Auberge de la ferme du Mont, Le Mont, Châteauneuf-Val-de-Bargis. Menu entrée-plat-dessert à 25 €. Réservation obligatoire. Tél : 03 86 69 25 22 / 07 71 12 68 04. Mail : florence.masse58@gmail.com. Plus d’infos sur Facebook @LaFermeduMont
Dodo
Le Petit Rivage, passion déco
Ni hôtel, ni chambre d’hôtes, il fait bon jeter l’ancre au Petit Rivage à La Charité. D’abord parce qu’on est en plein centre-ville et parce que ce petit immeuble a été entièrement rénové avec goût. La passion d’Emmeline ? Chiner et remettre à neuf du mobilier qu’elle rend coloré et moderne. Si les deux chambres sont agréables, nous avons néanmoins eu un faible pour celle du haut avec sa grande bibliothèque en bois, sa vue sur le clocher Sainte-Croix et sa salle de bain très pop.
Infos pratiques : Le Petit Rivage, 20, rue du Petit rivage, La Charité-Sur-Loire. Tarif : 77 € la nuit. Tél : 07 89 45 67 71. Plus d’infos sur Facebook @Le Petit Rivage
Virginie Jannière