Si vous êtes amateurs de reliefs et de panoramas de cartes postales, la « Boucle au pied de Sancerre » est faite pour vous. Quatre heures de marche qui ont laissé un excellent souvenir à la journaliste de Koikispass Tina Meyer.
« Boucle au pied de Sancerre » : tel est le programme de ma matinée. 4 h 35 et 13 km d’après l’appli Visorando, qui m’aide à localiser le point de départ, pas facile à trouver (un chemin à gauche après la D10 en venant de Sancerre). Très vite, je longe une mer émeraude de vignes. En ce début septembre, seul un léger ronron de tracteur au loin rompt le silence, rappelant que les vendanges sont sur le point de commencer. Pour le reste, merles et coucous. Rien d’autre. On entend littéralement les mouches voler. Le pied.
Un chemin alternant ceps de sauvignon et de pinot noir descend vers la D10 en contrebas, qu’on rejoint par une descente pas piquée des hannetons ! Je longe la route en faisant bien attention aux (rares) voitures. À un moment, l’appli conseille de « prendre le chemin à droite qui part sur quelques mètres dans les bois ». Or il y en a deux. Évitez donc celui, comme l’atteste le panneau, qui mène à une propriété privée ! En ressortant du petit bois, on remonte en lisière jusqu’à une bifurcation. À partir de là, ça monte sec en direction du bois de l’Orme au loup ! Bonne petite grimpette. Je grappille au passage du pinot noir dans les vignes : il est déjà bien sucré, presque mûr ! Et m’amuse, en remontant le coteau, à apprécier la géologie : sur le sentier qu’on emprunte, les silex – qui donnent au vin blanc ce fameux goût de « pierre à fusil » – sont plus nombreux sur le haut.
Vue magique en haut du bois de l’Orme au loup
Arrivée tout en haut, j’entre dans le fameux bois. Pas de loup, mais un superbe panorama. À gauche : le village de Sancerre (Cher). À droite : le viaduc en pierre et le petit village de Ménétréol-sous-Sancerre (Cher). Sous mes pieds, les vignes déroulent à cette époque un tapis verdoyant, avec la Loire pour toile de fond. Une petite maison pour ouvriers viticoles se trouve là, à quelques mètres. Une partie du toit-terrasse permet de prendre en photo cette carte postale. Je poursuis mon chemin en descendant vers Ménétréol-sous-Sancerre, puis longe ensuite une ancienne voie ferrée et monte sur un second viaduc métallique, avant de croiser d’anciens bâtiments de chemin de fer. La vue sur le troisième viaduc et Saint-Satur (Cher) mérite bien une petite pause avant de boucler la boucle qui me ramène au pied de Sancerre. Finalement, au lieu des plus de 4 heures annoncées, j’aurai mis 3 h 45 sans me presser. Ô temps, suspends ton vol…
Tina Meyer
Infos pratiques : parcours à télécharger gratuitement sur l’appli Visorando : Boucle au pied de Sancerre (randonnée n° 4938)
Un « vinothon » dans les vignobles entre Pouilly et Sancerre
Avis aux champions de lever de coude et aux vrais runners !
Dimanche 22 octobre prochain, la « Pouilly-Sancerre », une drôle de course épicurienne de 20 km ouverte à tous, s’apprête à réunir amateurs de pif et de sport. Une idée de l’entreprise neversoise La French Run, portée par l’ex-coureur de fond Antoine de Wilde. Le but : relier à pied et valoriser les deux appellations que la Loire sépare, sur le modèle de rallyes comme le mythique et foufou « marathon du Médoc ». Ici aussi, le tracé de la course permettra aux coureurs de s’immerger dans le monde du vin en sillonnant les vignes parées de belles couleurs automnales.
Plus d’infos sur pouilly-sancerre.com